Altolamprologus compressiceps
(lu 28189 fois)Par Raphaël Lang, janvier 2005.
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Altolamprologus compressiceps "Chaitika" Sauvage chez Eric Genevelle.
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Altolamprologus compressiceps "Gold" Sauvage chez Abysse.
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Male sub-adulte Altolamprologus Compressiceps "Gold Head"
Taxon :
CICHLIDAE, Tilapiinae, Lamprologini, Altolamprologus compressiceps (Boulenger, 1898)
La révision de Poll (1986) a placé les "lamprologus compressiceps" dans le genre Altolamprologus (qui comprend ainsi 4 especes : calvus, compressiceps, sp. "compressiceps Shell" et fasciatus).
Synonymes, Noms communs et commerciaux :
Lamprologus compressiceps, Neolamprologus compressiceps, Compressed Cichlid (Ang)
Étymologie du nom :
- Altolamprologus de alto, "haut, élevé" et de lampas, "splendeur, éclat".
- compressiceps de comprimo, "comprimer, serrer, presser" et de caput, "tête".
Description :
Le mâle peut mesurer environ 15.0 cm, la femelle 10.0 cm, ce qui est le principal dimorphisme sexuel. (à age égal les individus mâles sont plus grands, mais les males dominés ont une croissance ralentie, il peut donc toujours y avoir erreur sur le sexe des individus de petites tailles.)
Male sub adulte Altolamprologus compressiceps "Gold Head"
Les adaptations qu'ils ont subi sont principalement :
(source: informations trouvées dans un article de Pierre Brichard) La dorsale et l'anale sont très hautes, armées d'épines acérées. Le développement des nageoires, combiné avec leur corps mince et haut dénote que ces poissons ne sont pas dotés d'une pointe de vitesse remarquable. Il sont en fait relativement lents, même quand ils sont poursuivis, et se fatiguent vite.
Leur vitesse ne gagne rien de par la composition de leurs écailles "cténoïdes", armées de denticules, réparties à la frange postérieure de l'écaille et sur une partie de sa surface.(Ces denticules sont de plus rebroussés vers l'extérieur du corps, ce qui augmente sa trainée et ralentit encore sa vitesse.) Ces écailles poussent également sur la dorsale et l'anale, et s'étendent loin sur la caudale.
En aquarium, ces poissons très calmes, pourrons se déplacer très rapidement pour se cacher ou lors d'un combat. Alors il faut bien relativiser leur "lenteur", jugée sur leur anatomie, et sur des longues distances, impossible à observer en captivité.
La protection contre les attaques de flanc est donc performante, on peut se laisser dire que leur évolution a troqué la rapidité contre un blindage très évolué. Ils ne sont d'ailleurs pas les seuls, une très grande série de nidificateurs du lac ont adopté ce type d'armure, et ce sont toujours des espèces lentes. Le blindage dont bénéficie A. compressiceps est toutefois renforcé par la capacité de pouvoir incurver leur corps latéralement quand ils sont saisis par un ennemi. Ils forment, à ce moment, une espèce de sphère dans laquelle la queue vient presque toucher la tête, et, dans cette position, ils se mettent littéralement en transe cataleptique, puisqu'ils peuvent la garder plusieurs minutes même après qu'on les ait cachés. Ils peuvent même en mourir, et trépasser "en boule". Ils deviennent à ce moment une véritable pelote d'épingles, puisque les écailles de l'extérieur du corps sont soulevées par l'arrière, ce qui a pour but d'hérisser encore davantage les denticules dont elles sont dotées.
J'ai d'ailleurs un jour cru perdre ainsi un magnifique A. calvus "black" sauvage que je venais de sortir de l'eau pour le changer de bac. Stressé, il a prit sa position incurvé de defense et s'est bloqué dans les mailles de l'epuisettes... L'en extraire a donc été une experience encore plus stressante pour lui et une fois remis à l'eau il est resté encore 10 seconde dans cette meme position... 10 secondes c'est très long, j'ai pensé a une crise cardiaque, a pleins de mauvaises choses... et puis zou, il est repartit se cacher dans sa grotte, j'ai pu enfin reprendre ma respiration
!
Ce genre de chose ne m'est jamais arrivé en revanche avec les sujets d'élevage (A. calvus et A. compressiceps), peut etre plus habitués aux manipulations de leurs soigneurs.
Mais ce n'est vraiment pas agréable à voir, car réellement impressionant et très angoissant.
Répartition géographique :
Endémique du lac tanganyika, les compressiceps sont totalement pétricole, et apparemment réparti sur la majeur partie des côtes du lacs, ce qui donne lieu à de nombreuses variétés géographiques.
La répartition de la variété Gold head, est en revanche la partie floue de mes recherches. Surtout que plusieurs varietés nommés comemrcialement "Gold head" ou simplement "Gold", n'ont souvent rien à voir.
Maintenance :
Température 24° C à 27° C, je maintiens personnellement mes bacs à 24 / 25°C pour favoriser l'oxygénation. (L'oxygène dissout a plus de mal à rester dans l'eau à des températures élevées.)
Comme tout lamprologien, les A.compressiceps sont très sensibles à des températures égales et supérieures à 30° C. Attention donc aux canicules, qui peuvent être mortelles. Mes compressiceps sont à la cave, une pièce idéale pour une fishroom car la temperature y est constante. (Pour le vin aussi c'est bien)
Le pH doit se situer de 8.0 à 8.5, ( 8.2 de pH est un bon niveau correspondant à un fort brassage de l'eau de conduite (pompe de circulation avec venturi dans le bac), avec rajout de bicarbonate de sodium ( 15 gr pour 100 l à mettre lors des changements d'eau).
Pour la dureté 12 °d GH à 18 °d GH, mon eau de conduite était a 12° GH, le sol, composé en partie de sable de corail, a alors stabilisé la dureté à 15 °d GH. Puis après quelques mois, elle est retombé a 12° pour y rester. Mais le sable de corail est surtout là pour augmenter le TAC, qui favorise une bonne stabilité du pH.
Comportement :
Ce poisson est très calme et très paisible, il faut être patient dans l'observation pour voir des scènes spectaculaires, car les trois quarts du temps ce lamprologien observe son entourage, en sortant timidement la tête de sa grotte, plutôt peureux vis à vis des hommes, il se cache au moindre geste ou inconnu dans la pièce. Une fois habitué à la présence de son "soigneur", cette espece sera plus aventureuse, et évoluera le long du substrat. Si ce poisson est "calme" dans son comportement, il arrive à se faire respecter des poissons bien plus gros que lui, de par son physique, et de sa "grande gueule". Ce qui en fait un hôte de choix pour un bac d'ensemble du Tanganyika, car il ignore les autres espèces, qui le lui rendent bien. (par exemple les néolamprologus buescheri, au comportement territorial bien marqué, semblent tolérer les compressiceps, alors qu'ils refusent nombre d'autres espèces plus grosses sur leur territoire). Si ces poissons n'utilisent que peu d'espace, il leur faut quand même un bac de taille respectable, de nombreuses cachettes dans les pierres, des coquilles de gastéropode marin, et un suivi de l'eau sérieux: en effet le taux de nitrate, même s'il n'est pas nocif à de faible niveau, influe sur le caractère des poissons. ( Ces règles sont encore plus importantes s'il s'agit de spécimens sauvages.)
Les femelles et leurs coquilles.
Leur zone de vie est principalement le fond, dans les parties rocheuses. Mes femelles, même si elles ont l'embarras du choix en grottes libres, préfèrent les coquilles seul endroit où le male ne pourra pas rentrer. (Les femelles compressiceps comme d'autres petits et moyens lamprologues, semblent développer une âme de "conchylicole" dans un aquarium. Ce qui, dans le lac, n'arrive qu'à l'espèce sp. compressiceps "shell". Je pense qu'il faut en conclure que nous ne pouvons recréer les conditions de vie exactes de ces espèces en aquarium, et que les coquilles de gastéropode marin, sont des éléments extérieurs au biotope, mais essentielles, permettant de maintenir un semblant de bonne entente d'un couple ou harem.)
Le mâle est relativement plus explorateur, mais plus peureux aussi, il lui arrive de quitter sa grotte pour prospecter un peu plus loin, mais si quelqu'un rentre dans la pièce, il a vite fait de réintégrer sa cachette du moment. Les femelles sont restées depuis l'introduction, fidèles à deux coquilles de gastéropode marin. Elles sont l'une à coté de l'autre, alors qu'il y a beaucoup d'autres coquilles plus loin. Elles semblent se supporter, avec tout de même quelques affrontements territoriaux qui ne vont pas bien loin. ( Gonflement de gorges, déploiement des nageoires, vibrations latérales etc... ). Elles ont un comportement reservé lorsqu'il y a des gens dans la pièce, mais ne se cachent pas pour autant.
Note: depuis que j'ai rajouté un petit groupe de Cyprichromis leptosoma "blue flash d'isanga", les compressiceps sont plus sûr d'eux, et explore plus pour trouver de la nourriture. (La légère concurrence alimentaire d'une espèce non-agressive et occupant une partie inoccupée du bac semble très bénéfique, le male si timide, se montre bien plus.) Les compressiceps semblent etre à l'aise en bac communautaire, l'effet "foule" leur donne de l'assurance.
Spécialisation et comportement dans le lac :
L'évolution de ce poisson est particulierement étonnante, son corps s'est adapté au fils des âges aux failles étroites des roches du lac Tanganyika. Il est d'ailleurs capable de prendre des directions à 90° dans ces mêmes failles, grâce à la souplesse de son corps.Ils sont parmis les plus pétricoles des poissons du littoral, ils sont totalement inféodés à des habitats rocheux. On ne les voit jamais le long des côtes sableuses, où il leur serait difficile d'y survivre.Dans des conditions propices à leur developpement, il semble y avoir un spécimen pour 100 m2. Il ne sont pas du tout casanier, ils se promènent en solitaire au dessus du substrat, puis se recache dans les amas de pierres avant une autre traversée. Les specimens sub adultes se situe plutôt dans les 15 premiers mètres de profondeur, les plus gros specimens se rencontrent au delà et en quantité moindre.Quand il chasse, on le voit s'arrêter à quelques centimètres de la roche, durant de longues secondes, il scrute du regard, immobile... Il s'approche lentement, puis, d'un coup vif, avale l'animalcule. Les A.compressiceps sont des picoreurs de substrat hautement spécialisés, grâce à leur évolution anatomique.(sommairement décrite dans la partie description.) On peut croire, à la vue d'une telle technique de chasse, que leurs yeux sont adaptés à une vision de très près. On constate chez tous les Altolamprologus, une très grande mobilité du globe oculaire à l'intérieur de l'orbite. Ces poissons sont capables de faire ainsi basculer le globe vers l'avant, ce qui leur permet une vision binoculaire, facilitée par une tête étroite, qui ne gène pas l'angle de vision.-D'après l'article de Pierre BRICHARD, qui les a observé dans leur biotope, ils auraient une tendance au vagabondage, la théorie d'un couple uni, est donc très peu probable, Pierre Brichard pense plutôt à des rencontres de "partenaires occasionnels". -Si dans le lac, cette espèce semble agame, en aquarium, je serais personnellement, plutôt coté "harem" : 1 mâle pour 2 ou 3 femelles. Ainsi, les éventuelles tensions (rares) seront réparties, et si les compressiceps ne sont pas des poissons fidèles dans le lac, proposer plusieurs femelles au mâle en aquarium, est pour moi gage de réussite à long terme, car le mâle pourraît se lasser de sa "favorite".
Les alevins compressiceps ont une méthode de déplacement particulière, gage de sécurité. Ils se déplacent par à-coups et restent ensuite immobiles pour guetter d'eventuels prédateurs. Les alevins produise cette démarche prudente de manière innée, ils sont difficiles à discerner, aidés par un camouflage évolué couleur "brun sable" rayé de gris dès la nage libre.
Alimentation :
Altolamprologus compressiceps est un picoreur de substrat très spécialisé, ce qui en fait un Benthivore remarquable. Il circule entre 20 et 40 cm au-dessus du substrat rocheux en scannant le sol. Dès qu'il aperçoit une proie, il s'arrête, bascule de 90°, fixe, et tombe sur sa proie. Il chasse parfois avec d'autres cichlidés qui fouillent le sol, mais reste toujours à la même position stratégique, (lorsque une proie échappe au poisson fouisseur suivi, le compressiceps ramasse derrière... j'ai deja pu observer ce comportement in vitro : une femelle suivait l'ancistrus de service remuant le sol, et attrapait les reste de nourritures.)
Dans le lac, il mange habituellement des Crevettes, Copépodes, Chironomidae et Ephemeroptera. En aquarium, et comme pour la majorité des lamprologiens, une nourriture variée et équilibrée. Pour ma part, je ne nourris qu'une fois par jour, et respecte un à deux jours de jeûn par semaine. Je donne principalement des artemias et des krills congelés, plus un complément de paillette verte de spiruline.
Si je dois m'absenter 2 ou 3 semaines, je ne donne qu'un bon repas avant de partir, (Des krills surgelés, par exemple), et je change 1/3 du volume d'eau. A mon retour, je distribue un repas léger, par exemple quelques paillettes vertes de spiruline. Le lendemain, un peu plus, puis le surlendemain, je retrouve le régime de distribution habituel, avec au moins 1 jeûn par semaine.
Ils ont la capacité d'attraper de grandes portions de nourriture d'un coup, heureusement ils sont plus paisibles et une fois leur part attrapée, laisseront sans problème manger les autres espèces. Et prefereront se retirer au calme.
Reproduction :
La reproduction est accessible (Sur sujet d'élévage et sauvage). Dans les conditions de maintenances déjà décrites.

J'ai découvert les petits en nage libre, camouflés dans le sable de corail, au nombre d'une bonne soixantaine ! La femelle sombre était plus craintive ces derniers temps, mais elle n'est pas restée 10 jours dans sa coquille. Donc pour le coup, je ne m'attendait vraiment pas a une reproduction, vu que la femelle a presque conservé son comportement habituel. Les compressiceps sont très discret... J'ai ensuite pu assisté aux reproductions suivantes, qui s'étale sur presque une demi journée. la femelle vibre devant le male, et rentre dans la coquille, le male se plaque de suite devant l'orifice de la coquille, liberant sa semence dans des vibrations latérales. 10 jours après, 50 alevins pour mes spécimens en générale. Dans l'ordre chronologique, j'ai pour l'instant eu environ 60 , 50, 25, 50, puis 40 alevins. j'ai totalement perdu mes 2 premières portées, (prédation paternel) mais en les syphonant, et avec des nauplies d'artémias au menu, les suivantes avaient un taux de mortalité presque nul.
Altolamprologus compressiceps est pondeur sur substrat caché. Dans le milieu naturel, la reproduction a lieu dans un "nid" situé dans des failles très étroites et profondes, parfois même horizontales. Ainsi la femelle protège de son corps l'entrée de la faille. Le physique nécessaire pour entrer dans de telle faille étant peu répandu chez les poissons du Tanganyika, les pontes n'ont que peu de prédateurs, trop cylindriques, ou peu aptes à de telles acrobaties . Seul de petites espèces pourront rentrer (Mastacembelus naines et les petites espèces de Telmatochromis), et là, la femelle compressiceps sera capable de faire front. En aquarium, il est assez difficile de reproduire de telles failles... j'ai tenté de mettre deux grandes ardoises en parrallèle, mais seul le mâle adopte cette cache. Comme les femelles se découvrent en aquarium une âme de conchylicole, il faut trouver "chaussures à leurs pieds", et collecter parmis auprès d'amis voyageurs, des coquilles de gastéropodes marins pour les specimens femelles adultes (10cm). Ainsi la femelle a un lieu où le mâle plus gros ne pourra la déloger. Quand le mâle devient trop oppressant la femelle disparaît simplement dans sa coquille.
Le male compressiceps a dès l'introduction, choisi une "faille" comme cachette principale. Il l'a très vite adapté à sa morphologie. (les compressiceps ne sont pas des terrassiers, et ne toucheront pas aux plantes, mais ils n'hésitent pas à se mettre à l'aise, pour se fabriquer une belle sortie de grotte... après 4 mois chez moi, le male a démontré une passion de terrassier, surtout nocturne, et toujours pour agrandir un "repère") Plutôt timides, la reproduction passera inapperçue. Comme signe de réussite, vous pourrez constater que la femelle ne quitte plus sa coquille de gastéropode marin. En fait elle obstrut l'entrée de son corps durant l'incubation qui dure de 10 à 15 jours selon la température. A l'intérieur de la coquille , elle ventille ses larves pour assurer la bonne oxygénation de ces dernières. A la fin de l'incubation, deux choix s'offrent à vous: Les pondeurs en substrat caché, ont au moins l'avantage de faciliter la récupération de la ponte par le prélévement du support (coquilles, demi noix de coco, pierres petites à moyennes). Donc, aux premiers signes de nages libres, vous prélevez la coquille et vous videz le contenu dans un bac de 40 litres environ, avec si possible de l'eau provenant du bac où a eu lieu la reproduction, et un petit filtre intérieur qui y aurait fonctionné quelques semaines. L'autre choix; laisser la nature faire, pour le pire et le meilleur...( souvent pour le pire quand même). Si des petits survivent dans le bac d'ensemble, ils devront trouver leur repas dans les micro-organismes et les restes de nourriture. A ce propos, quelques plantes (anubias) participeront à leur survie, par le couvert qu'elles offrent, et par les petits organismes qu'elles hébergent (animalcules). (cette solution est plus appropriée à une maintenance en bac spécifique, c'est un risque à prendre, mais seul les plus coriaces survivront, cachés dans les roches ou dans le filtre à décantation intérieur et il peut s'agir d'une bonne stratégie de sélection naturel. Vous ne garderez ainsi que les plus vif à survivre, et vous éleverez en qualité et non en quantité. Mon trio a tendance à manger ses petits, alors je siphonne les alevins cachés dans le sable, si je veux en élever.Les petits peuvent vivre en groupe sans problème, dans un bac de grossissement. Le bac d'élevage se doit d'être bien filtré, et bien oxygéné. Surveiller le taux de nitrate est capital, pour éviter les malformations durant la croissance.Personnellement, j'installe des petits bacs plastiques flottant de 10 litres puis 20 litres (marque "vitacraft") dans l'aquarium d'origine, pour les premières semaines. Bacs percés sur les coté avec moustiquaire plastique. Au fur et à mesure de la croissance, les jeunes vont dans des bacs dûment proportionnés. Je nourris mes alevins avec des nauplies d'artémias fraichement écloses puis cyclops congelés. Il est obligatoire de les "demarrer" au vivant, car ils sont très petit. Au bout de 3 semaines environ, ils pourront avaler goulument leur première artemias adulte ! Ils en ont plein la bouche, et partent en paradant avec un air tout fier devant leurs frères et soeurs digerer la bestiole au ras du sol.
Alevins de 10 semaines.
Alevins de 10 semaines et de 7 semaines mais nourris différement.*
Alevins de 10 semaines et de 7 semaines mais nourris différement.*
* La qualité et la fréquence de distribution de nourriture a bien sûr un effet capital sur la croissance des alevins. Sur la photo ci-dessus, on peut observer des alevins de 10 et de 7 semaines issues des mêmes géniteurs. Les 3 semaines d'écart n'est pas la seule cause d'une telle différence. J'ai nourri les premiers exclusivement aux nauplies d'artémias, et ce 2 à 3 fois par jour! Mais ayant moins de temps, je n'ai ensuite nourri qu'une fois par jour, avec moins de nauplie, et de plus en plus de cyclops... Je n'ai pas observé de concurrence ou de domination entre les alevins, qui sont seuls dans un bac de 90 litres. Aussi je ne pense pas non plus que la difference de taille soit dû à une domination des aînés.
Idées de Bacs "dédiés" aux A. compressiceps :
Pour les raisons citées précédemment il convient de respecter un volume minimal, pour le bien-être de vos protégés:Si un 100 litres spécifique convient pour un trio de jeunes specimens, Il faut garder à l'idée que le mâle atteindra peut etre ses 15 cm adulte... Vous pouvez maintenir un couple dans 150 litres avec un couple de conchylicole, cette configuration correspond pour moi au minimum. (environ 50 litres par poissons)
Aussi un 300 litres communautaire est un meilleur compromis pour un couple ou trio adulte, où vous pourrez les faire cohabiter avec d'autres espèces, pourquoi pas d'autres lamprologues de même gabarit. Voici deux propositions possibles de bacs, avec de belles couleurs, et des comportements attractifs très différents et surtout compatibles dans un même bac.
Idée pour un 300 litres autour des "compré":
- 3 mâles, 6 femelles Paracyprichromis nigripinnis "blue neon".
- 1 mâle, 2 femelles Altolamprologus compressiceps.
- 3 Lamprologus Ocellatus.
Idée pour un 500 litres autour des "compré":
- 3 mâles, 7 femelles Cyprichromis leptosoma "mpulungu".
- 1 mâle, 2 femelles Altolamprologus compressiceps.
- Couple de Julidochromis Transcriptus.
- 4 lamprologus speciosus.
Le compressiceps est et restera mon espèce favorite. N'hésitez pas à réagir à mon article, à le completer de vos experiences et point de vues en "ajoutant un commentaire". Amitiés aquariophile.
Texte et photos : Raphaël Lang (AFC 0422.94)