Pas de nouveauté dans cet article, mais trois figures certainement très familières à tous les amateurs de cichlidés du Malawi: moorii, electra, annectens. Ces noms sont aujourd'hui si connus qu'il semble presque inutile de leur adjoindre ces fameux qualificatifs permettant de les rattacher à un genre. Mais pourquoi regrouper au sein d'un même article un Cyrtocara, un Placidochromis et un Protomelas? Il est à cela plusieurs raisons. La première tient au fait que ces trois espèces partagent la même niche écologique; on les trouve en effet toutes les trois sur les fonds sableux et vaseux du lac Malawi. De plus, ils se nourrissent pratiquement de la même manière en milieu naturel. La méthode courante, consiste à suivre un grand cichlidé fouilleur de sable, tel Taeniolethrinops praeorbitalis, et de récupérer les invertébrés et autres organismes comestibles soulevés par ce dernier. La deuxième raison à ce regroupement est due à la popularité de ces trois espèces, qui ont été parmi les premières à investir nos aquariums. J'ajouterai à cela une troisième raison, découlant de plusieurs années de mainte nance et d'observation, ces trois espèces que l'on peut trouver ensemble en milieu naturel cohabitent souvent difficilement dans un même aquarium. Plusieurs tentatives menées avec Cyrtocara moorii et Placidochromis electra, élevés communément dans le même aquarium au stade d'alevins, se sont soldées par de violents conflits lorsque les poissons commençaient à dépasser la taille de 10 centimètres. Aujourd'hui, avec les nouvelles variétés importées du lac Malawi, la tendance est à la nouveauté; il n'empêche que ces trois espèces restent encore bien présentes dans le circuit de la distribution cichlidophile, avec toutefois une réserve quant à Protomelas annectens qui semblerait ne plus jouir de la popula rité dont il a bénéficié il y a quelques années. Voici donc trois poissons que l'on peut se procurer facilement par le biais du commerce, des bourses ou des petites annonces. Le but de cet article est de redécouvrir chacun de ces pois sons en s'attachant surtout à son comportement en aquarium, afin d'éviter, peut-être, de craquer, sur un coup de tête, pour un poisson qui pourra devenir embarrassant au bout de quelques mois, et dont il ne sera pas toujours facile de se défaire convenablement.


Cyrtocara moorii :
II est certainement au lac Malawi ce que John Wayne restera au western: une légende. Rares sont ceux qui n'ont jamais vu passer ce poisson dans leur bac. En milieu naturel on le trouve un peu partout dans le lac, et même jusque dans le lac Malombe. Donné pour 23 centimètres, il pourra atteindre davantage en aquarium si on lui fournit l'espace nécessaire. Le mâle et la femelle sont bleu clair avec trois tâches som bres en période de stress. Curieusement, dans les premières semaines de leur existence, les jeunes Cyrtocara moorii laissent apparaître une nageoire anale rouge. Cette couleur vire en suite au bleu, au fur et à mesure que les poissons grandissent. Il est très difficile de repérer les femelles au stade subadulte. La méthode qui consiste à retourner les poissons pour exa miner les orifices génitaux a ses adeptes; personnellement, je préfère attendre les premières reproductions. Très sociable lorsqu'il est jeune, Cyrtocara moorii voit son caractère s'affermir au fil des centimètres. Le mâle à vite tendance à dominer un bac, avec une into lérance souvent assez prononcée pour les autres poissons à robe bleue. Deux mâles placés dans le même aquarium commencent par s'assombrir au point de devenir presque noirs, puis se mettent à tourner l'un autour de l'autre en décrivant des cercles de plus en plus rapprochés et enfin ils montent vers la surface pour s'attraper par la bouche dans un violent clapotement d'eau. Il va sans dire qu'il est alors important d'agir au plus vite et de retirer l'un des deux combat tants avant que le plus faible ne soit mis à mort. De tels combats pourront également être observés entre les trois espèces. Placidochromis electra est parfois toléré par l'une ou l'autre des deux autres espèces mais dans ce cas, il est très souvent dominé. Une telle maintenance ne présente non seulement aucun intérêt, mais des risques d'hybridation pas toujours facile à déceler au début. On recommande souvent Cyrtocara moorii comme compagnon pour des "Haplos" (au sens large) et Aulonocara paisibles. Je ne partage pas cette opinion car le C. moorii et un poisson au caractère dominateur qui, de plus, possède suffisamment d'atouts pour exprimer sa force. De nombreux individus ne supportent pas de voir d'autres poissons qu'eux se reproduire dans le bac.Certaines espèces plus calmes, pourront ainsi être gênées dans leur reproduction. La maintenance avec des poissons plus costauds semble nette ment préférable, par exemple des poissons qui font au moins sa taille ou plus. Contrairement à ce qui est souvent dit la maintenance avec certaines espèces de M'bunas n'est pas fatalement vouée à l'échec; j'ai vu des bacs où ça marchait bien et de plus, le spectacle vaut le coup d'oeil. Dans tout les cas c'est un poisson qui réclame du volume. Je pense qu'il est nécessaire de lui offrir un minimum d'au moins 600 litres pour le voir atteindre une taille correcte et développer cette gibbosité frontale qui a fait sa renommée et son succès. Les relations entre mâle et femelle sont souvent sans histoire. Rien à voir, par exemple, avec les Aulonocara souvent capables de tuer les femelles qui ne sont pas disposées à répondre à leurs avances. Je n'ai jamais observé de comportement agressif d'un mâle C. moorii vis à vis de sa femelle, et de ce fait, c'est un poisson que l'on peut parfaitement tenir en couple. Les pontes sont fréquentes et le nombre d'oeufs assez élevé. Une femelle adulte tenue dans de bonnes conditions peut facilement donner naissance à plus de 80 alevins. Contrairement à la majeure partie des cichlidés du lac Malawi, le mâle féconde les oeufs avant qu'ils ne soient pris en bouche par la femelle. Cyrtocara moorii est donc un poisson qu'il convient de ne pas mettre dans n'importe quel bac. Si toutefois on possède suffisamment d'espace avec des occupants offrant un peu de répondant, il serait dommage de s'en priver. Un grand mâle aux formes rondes évoluant dans un gros volume d'eau représente un spectacle fabuleux, capable de vous tenir des heures le nez collé à la vitre. Pour certains cela représente même une véritable pièce de collection d'une valeur qui ne se monnaye même plus en raison de sa très grande rareté dans les importations de sujets sauvages.


Protomelas annectens :
Très proche de Cyrtocara moorii par son aspect et son comportement, le P. annectens a été placé dans le genre Protomelas en raison de la bande noire qui traverse le corps du poisson de l'opercule à la nageoire caudale. P. annectens se rencontre lui aussi en différents points du lac Malawi. Comme pour C. moorii on ne rencontre pas de variétés géographiques distinctes. Souvent présent sur les étendues sableuses, on le rencontre aussi parfois dans les zones intermédiaires, notamment en période de reproduction. Assez populaire il y a quelques années, il semble connaître aujourd'hui un léger déclin de popularité sans pour autant avoir disparu des milieux cichlidophiles. Lui aussi pourra atteindre une taille considérable, se situant autour de 20 centimètres en milieu naturel et bien sûr un peu plus en aquarium. Il arrive fréquemment que des cichlidophiles non avertis confondent P. annectens avec C. moorii. En effet tous deux possèdent une robe entièrement bleue, mais le C. moorii est plus clair et le P. annectens plus lumineux. Au lieu des trois tâches sombres que présente parfois C. moorii, P. annectens laisse apparaître une ligne sombre qui traverse son corps dans sa longueur et qui s'estompe lorsque le poisson est dominant. Le caractère de P. annectens est en tout point semblable à celui de C. moorii. Il réclame lui aussi un bac assez conséquent peuplé d'espèces capables de supporter son tempérament. Je n'ai jamais tenté la maintenance commune de ces deux espèces. D'abord je ne vois pas trop l'intérêt de regrouper dans un même aquarium deux poissons qui se ressemblent aussi étroitement; il faut savoir parfois faire des choix (surtout en aquariophilie). Ensuite, ayant pu tout à loisir les observer chacun séparément, j'imagine aisément le cocktail explosif que pourrait produire un face à face entre les deux. Enfin dans l'hypothèse ou, par miracle, ils ne s'entre-tueraient pas, inévitablement l'une des deux espèces ne manquerait pas de dominer l'autre, d'où le risque probable d'hybridation sans parler du peu d'attrait que peut présenter un poisson dominé dans un aquarium. Là encore la différence des sexes n'est pas toujours facile à établir avant la première reproduction. Cette dernière se déroule de manière identique à celle observée chez C. moorii. La femelle dépose ses oeufs sur le sable, ils sont alors aussitôt fécondés par le mâle et ce n'est qu'ensuite que la femelle les prend en bouche. Selon certains témoignages, il arrive que P. annectens construise un nid en aquarium, personnellement je n'ai jamais pu observer ce phénomène dans mes bacs. Comme C. moorii, je l'ai toujours vu creuser une légère cuvette de sable dans laquelle la femelle dépose ses oeufs qui pourront eux aussi dépasser le nombre de 80 pour une femelle adulte élevée dans de bonnes conditions. Entre Cyrtocara moorii et Protomelas annectens il conviendra de faire un choix. P. annectens est lui aussi un beau poisson. Élégant et majestueux en aquarium, il pourra représenter une alternative pour ceux qui préfère les poissons sans bosse. Les vieux mâles P. annectens ne développent, en effet, qu'une très légère gibbosité frontale qui n'a rien à voir avec la bosse du C. moorii.



Placidochromis electra :
C'est le plus sociable des trois. Contrairement aux deux espèces précédentes, sa présence est limitée à certaines zones du lac Malawi, et les différentes populations géographiques laissent apparaître des variations quant à la coloration. La variété la plus connue et la plus couramment exportée est celle que l'on trouve autour de l'île de Likoma. On trouve les autres variétés en grande partie sur les côtes est du lac, de la frontière nord du Mozambique à Lumbaulo, autour de Mara Point, et de Lumessi jusqu'à Fort Maguire au Malawi. Une variété beaucoup plus sombre est également présente à Nkhata Bay sur la côte ouest. Les différences entre les diverses populations se situent essentiellement au niveau des zones noires que l'on trouve sur la tête du poisson, ainsi qu'au niveau du corps lui-même qui pourra varier du bleu lumineux à un gris noir bleuté chez certains individus. Comme Protomelas annectens, Placidochromis electra se rencontre aussi bien sur le sable que dans les zones intermédiaires. C'est le plus petit des trois avec une taille d'environ 17 centimètres en milieu naturel, c'est également le plus sociable en aquarium. Moins exigeant au niveau du volume, il pourra se contenter d'un bac de 200 à 300 litres. De caractère plutôt pacifique, il s'accorde généralement bien avec les espèces de taille moyenne, il est un compagnon idéal pour les Aulonocara et les Lethrinops. En contrepartie, il arrive que certains sujets se montrent parfois un peu tyranniques vis à vis de leur compagne; il convient alors de prévoir deux ou trois femelles pour éviter que le mâle ne s'acharne trop sur une seule. La différence entre mâle et femelle est plus facile à établir chez cette espèce; le mâle se colore de bleu lumineux alors que la femelle conserve la coloration gris sable des jeunes poissons. Chez certaines populations du sud du Mozambique, les femelles possèdent sur le corps, des reflets très bleus, que l'on ne remarque pas chez la variété de Likoma.



A l'inverse des deux espèces précédentes, les oeufs sont fécondés dans la bouche de la femelle. C'est d'ailleurs le cas pour la majorité des incubateurs buccaux du Malawi. Là encore une femelle adulte peut donner naissance à une quantité assez conséquente d'alevins, parfois plus de 80. J'ai souvent pu constater que les mâles P. electra ne sont pas très combatifs face à des espèces plus grandes ou plus agressives, de ce fait ils éprouvent parfois quelques difficultés à se reproduire dans un bac où ils sont dominés. Placidochromis electra est un poisson intéressant pour le cichlidophile qui ne dispose pas d'espace important à offrir à ses pensionnaires. Il possède une silhouette élégante, avec un bleu très lumineux. Le masque noir, que l'on retrouve chez les deux sexes, évoque un peu son Afrique natale avec ces peintures noires que l'on retrouve chez divers habitants du continent africains: gazelles, antilopes ou guépard pour ne citer que les plus connus.


Rappel de quelques règles de maintenance communes aux trois espèces:
Tenues dans de bonnes conditions, ces trois espèces se montrent particulièrement robustes en aquarium. Ces conditions passent en premier lieu par une eau de bonne qualité, qui sera qualifiée de dure dans le cas qui nous intéresse, avec un pH supérieur à 7,5. Certains utilisent des sels ou du calcaire pour maintenir un pH élevé; personnellement je pense que pour des maintenances à long terme il est plus facile et moins contraignant de choisir des poissons en fonction de l'eau que l'on possède, plutôt que de trafiquer une eau pour l'adapter à ses poissons. Pour que cette eau conserve ses valeurs et sa qualité, il est utile de prévoir une filtration efficace autour de 3 fois le volume brut de l'aquarium ou même davantage. En ce qui concerne le type de filtration, c'est selon ce qui convient le mieux à chacun. J'en ai essayé plusieurs: pompes extérieures, pompes intérieures, décantations, depuis quelques années je n'installe plus que des gouttières sur mes nouveaux bacs. En fait tous les systèmes sont bons, dès l'instant où l'eau reste propre et on remarque aisément si un aquarium tourne correctement ou pas; après c'est la conception, la pratique ou l'esthétique qui pourront influencer le choix, sachant toutefois que le filtre idéal n'existe pas et que tout système présentera nécessairement sa part d'avantages et d'inconvénients. Les masses filtrantes doivent être nettoyées ou remplacées dès que cela s'avère nécessaire, la fréquence des interventions est souvent fonction du type de filtre et de ses capacités. Associés à la filtration, les changements d'eau contribuent aussi à maintenir la qualité de l'eau; avec les trois espèces décrites, aussi bien qu'avec l'ensemble des cichlidés du Malawi, il est bon de changer au moins un tiers du volume de l'aquarium toutes les semaines ou au minimum tous les 15 jours. Enfin pour en terminer avec l'eau et la filtration, j'ajouterai que la présence d'un diffuseur ou d'un oxydator représente non seulement un plus quant au brassage et à l'oxygénation, mais encore une sécurité non négligeable en cas d'arrêt malencontreux de la filtration. En ce qui concerne la maintenance proprement dite, chacune des trois espèces présentées devrait se trouver à l'aise dans un aquarium proportionnel à sa taille décoré de quelques pierres bien enfoncées dans du sable assez fin (type sable de Loire). Il est toujours préférable d'éviter les pierres trop rugueuses, tranchantes, ou présentant des arêtes pointues car ces gros poissons peuvent facilement se blesser sur le décor. Un poisson borgne n'est certainement pas du plus bel effet dans un aquarium. L'aquarium peut être planté d'Anubias ou d'autres espèces robustes. Une astuce couramment employée consiste à attacher les plantes qui s'accrochent (telles les Anubias), avec du fil de pêche sur une pierre. Lors que la plante est bien accrochée on peut, si on le désire, retirer le fil. On peut aussi attacher un petit caillou au pied des plantes qui poussent dans le sol. Cela évite que ces dernières se retrouvent à flotter en surface lorsqu'un poisson tire un peu fort dessus. La nourriture joue aussi un rôle important dans la maintenance et l'élevage des cichlidés du Malawi. En milieu naturel, les trois espèces qui nous intéressent se nourrissent en grande partie d'invertébrés, mais également de tout ce qu'ils peuvent ramasser de comestible sur le sable. En aquarium il est important de varier au mieux la nourriture, ceci afin d'éviter les carences qui pourraient découler de la consommation d'une composition alimentaire unique. L'alternance de nourriture fraîche et sèche paraît être un bon équilibre. Pour la nourriture fraîche, le commerce offre un large éventail de produits congelés, prêts à l'emploi, simplifiant beaucoup la vie de l'aquariophile. Une solution plus économique, consiste à préparer soi-même sa nourriture et la stocker au congélateur. Il existe de nombreuses recettes, dont les poissons raffolent; pour les cichlidés du Malawi mieux vaut se limiter aux matières animales issues des milieux aquatiques (chair de poissons, crevettes, moules...), complétées de matières végétales terrestres (épinards, petits pois, brocolis..) Pour la nourriture sèche, on trouve également dans les magasins toute une gamme de paillettes et granulés que les poissons avalent gloutonnement. Il existe aussi des nourritures dites lyophilisées, mais ces dernières sont assez souvent boudées par nos cichlidés. Dans tout les cas, plus on varie (en respectant les habitudes nutritionnelles des espèces tenues), plus on a de chances de satisfaire les besoins alimentaires de nos poissons. Pour conclure cet article, j'ajouterai qu'il existe d'autres espèces de cichlidés très proches des trois poissons que je viens de décrire, mais ces espèces sont que très rarement importées et ne se rencontrent que vraiment très occasionnellement en aquarium. Il s'agit principalement de Placidochromis phenochilus et Otopharynx selenurus. Deux autres espèces, décrites par Ad Konings dans son dernier ouvrage "Les cichlidés du Malawi dans leur milieu naturel", semblent être étroitement apparentées à Placidochromis electra et pourraient même se révéler appartenir à l'espèce en tant que variétés géographiques. L'un de ces poissons a déjà fait son apparition dans le commerce sous le nom commercial de Placidochromis sp. "Yellow electra" ce qui correspond à la dénomination donnée par Laif DeMason, alors que Konings lui a attribué le nom de Placidochromis sp. "Electra Blackfin" en raison de la couleur noire des nageoires des femelles et des jeunes poissons (Spreinat l'a baptisé, quant à lui, "Electra Makonde"). J'ai pu voir ce nouveau poisson en région parisienne ainsi qu'en Hollande mais je n'ai pas encore eu le loisir de le maintenir moi-même en aquarium. Cette espèce est originaire de la partie nord de la Tanzanie. La deuxième espèce décrite: Placidochromis sp. "Electra Blue" ("Electra Blue Hongi" pour Spreinat, "New electra" pour DeMason) provient des régions sud, autour de Mbamba Bay.

Bibliographie:
Ad Konings's book of cichlids and all other fishes of lake Malawi. 1990. TFH De Mason L., 1995 guide to the Tanzanian Cichlids of Lake Malawi. aquatic Promotions, Inc Konings Ad, 1991. The blue Sanddwellers. Cichlid Yearbook Vol.1 Ad Konings (Ed.). Cichlid PressKonings Ad, 1995. Les cichlidés du Malawi dans leur milieu naturel. 2ème édit. Cichlid Press Spreinat A., 1996 Cichlides du lac Malawi de Tanzanie Edition Française



Par Vincent Soliveres (AFC 2013.33)
Paru dans la R.F.C. n°167.