Systématique :

A l’origine, ce genre comptait 11 espèces. En 1980 ce groupe a été éclaté mais Poll, en 1986, a rassemblé les trois espèces L. Auritus, L. Abeelei et L. Staneri dans le même groupe.

Maintenance :

Je conseillerais un aquarium avec une surface au sol de 150 x 50. De part ses activités de terrassement, les pierres potentielles qui pourront couvrir la face arrière de l’aquarium et ainsi offrir aux poissons des abris et cachettes, devront être posées à même la vitre inférieure.

Des tuyaux en PVC peuvent être enfouis avec des coudes qui remontreront à la surface du sable, mais faites attention aux angles car ce poisson se faufile facilement dans les endroits étroits évitez tout de même des angles trop « secs ». Il est intéressant de noter aussi que ce poisson est capable d’effectuer des marches arrière dans ses galeries, ce qui est une performance, comparée aux autres poissons de sa corpulence.

Comportement :

Un bac communautaire lui convient très bien car ce poisson est relativement calme, mais il faut faire très attention à ses colocataires. En effet, par exemple, Cynotilapia Frontosa va leur courir un peu après, en revanche Neolamprologus Brichardi ne fera pas long feu… Le tout est de trouver le juste milieu. Les Neolamprologus Leleupi conviennent tout comme des Altolamprologus Compressiceps, ou encore des Cyprichromis.
Le vrai bonheur réside vraiment dans la joie que procure ce poisson, En effet, il vous fera découvrir ses multiples facettes, et j’irai même plus loin, sa personnalité, Je ne l’ai pas vu s’acharner sur un autre poisson que N. Brichardi. Il est peu commun d’observer des grands poissons accepter si bien une maintenance avec beaucoup de leurs congénères, et qui forment un groupe soudé qui partage les mêmes galeries.





Il est intéressant de noter que les poissons s’isolent parfois dans les galeries, pour se reposer de la lumière, et même s’ils ne sont pas forcément fatigués à la fin de la journée avant l’extinction des lampes, il n’y a souvent plus personne dehors.

Alimentation :

En aquarium, ils acceptent assez bien toutes les nourritures, mais attention à bien varier les repas car, si vous leur donnez toujours la même chose, ils s’alimenteront moins.

Reproduction :

Des tuyaux en PVC enfouis ou non dans le sable sont préférables. Je sais que certaines reproductions ont réussi dans des tuyaux posés à même le sable, mais pour ma part, j’ai opté pour des tuyaux enfouis, ce qui ressemble le plus à l’habitat naturel des poissons. Il sera important de boucher certaines sorties des tuyaux afin de permettre aux poisons de s’isoler du « monde extérieur ».
Le diamètre conseillé par Mackie Kilts est un diamètre de 5 cm pour une longueur de 50 cm de tuyau d’un seul trait, c'est-à -dire sans raccord. Le mâle libère du fluide séminal, puis une fois ce dernier ressorti du tunnel, la femelle rentre, expulse ses œufs et les prend dans la bouche. Quand sa bouche est pleine, le mâle prend le relais et les prend. Durant les deux jours suivants, aucun des parents ne va s’alimenter, les deux incubant. Au bout des deux jours, la place prise par les œufs/ les larves va diminuer et l’incubation par un seul parent va pouvoir avoir lieu. Les larves sont alors fréquemment échangées entre les parents. Le frai est relâché au bout de 9 jours.



Conclusion :

Depuis que je maintiens ce poisson, je ne cesse de découvrir de nouveaux aspects de son caractère. Le risque pour des personnes qui les maintiendraient dans des espaces trop petits serait de modifier leur comportement.

J’espère que je vous aurais donné envie de tenter l’expérience.


Texte et photos : Benoit Fighiera (AFC 0561.78)

NDLR : Passez voir Benoit sur son site : perso.orange.fr/aqua.tanga !